La Double Inconstance

Sous ses airs légers, La Double Inconstance de Marivaux révèle un jeu de pouvoir cruel. Jean-Paul Tribout en fait une comédie raffinée et acide, digne d’un tableau de Fragonard. Spectacle programmé dans le cadre de l'exposition Lumières françaises, de la Cour de Versailles à Agen.

Silvia et Arlequin s’aiment d’un amour simple et sincère.
Mais le Prince, tombé sous le charme de la jeune villageoise, décide de la faire enlever.
Il la garde au palais et confie les deux amoureux à Flaminia, chargée de mettre en place une stratégie redoutable : celle de la double inconstance.
Peu à peu, sans même s’en rendre compte, Silvia et Arlequin se retrouvent au cœur d’un jeu de manipulation bien rôdé.
Silvia se laisse séduire par un officier, qui n’est autre que le Prince déguisé.
Arlequin, de son côté, succombe aux discours habiles de Flaminia.
Le couple se défait, et deux nouveaux se forment.
L’amour qu’on croyait solide finit par céder face à l’attrait d’un plaisir plus immédiat.
Le monde rural, modeste et fragile, ne fait pas le poids face à la séduction de la cour, avec ses apparences, son luxe et ses promesses.
L’inconstance du monde, son instabilité, contamine qui croit être fidèle à ses sentiments et pense n’être que le spectateur de ce déséquilibre sans y participer.
Rendez-vous dans la Rotonde autour de 21h30.

"Pleine de rythme et d'humour, elle semble un plaisir à jouer pour la belle troupe de comédiens qui s'en empare. Ils sont jeunes pour la plupart, et donnent sacrément envie de redécouvrir tout Marivaux !"
Télérama